La loi
Les hommes libres se réunissent en un "thing" qui n'est autre qu'une assemblée locale chargée d'édicter la justice. Toute décision est prise au vote après que chaque homme libre qui le souhaite ait pu s’exprimer. La loi viking se limite à un ensemble de coutumes et tabous tentant de canaliser une société portée à aller toujours plus loin.Il n’y a pas de code de loi fixe, c’est le contexte qui fait force de loi.
La justice
Pour les vikings, la Justice est une affaire de tous. . Des assemblées régionales peuvent juger en appel, et même, pour les cas les plus graves, les affaires peuvent être déférées devant une assemblée nationale.
Les parties en présence exposent leurs griefs, confiant parfois leur défense à un notable éloquant, parmi leur clan. Il revient cependant au plaignant de faire appliquer la sentence, ce qui ne va pas sans difficultés : il s'agit le plus souvent d'une amende (le wergeld, qui compense le dommage subi, selon une tarification bien établie), mais cela peut aller jusqu'à la pendaison (très rare).
Le châtiment suprême est la mise hors-la-loi du coupable, dont la personne et les biens sont ainsi à la merci de tous. Elle provoque le banissement du coupable, qui doit s'embarquer pour chercher fortune ailleurs.
Dans certains cas, enfin, on laisse aux dieux le soin de trancher : les deux plaignants sont débarqués armés sur un ilôt et vident leur querelle jusqu'à la mort de l'un deux que Regel a ainsi désigné comme coupable (c'est la "holmganga").
Très respectueux de la dignité humaine, les Vikings ignorent en revanche les châtiments corporels, la prison et toute les formes d'humiliation.
Wergeld
Notion très importante, les vikings étant des gens très pragmatiques et ne cherchant pas à tuer une personne qui, finalement, est indispensable pour le clan. On cherche donc à tout prix un accord, et non une punition.
Le wergeld, littéralement « prix de l’homme », est une somme d’argent demandée en réparation à une personne coupable d’un meurtre, ou d’un autre crime grave. Le montant du wergeld en cas de meurtre dépendait assez largement du rang social auquel appartenait la victime.
À titre indicatif, voici quel était le « tarif » (en sous d'or) pour meurtre:
homme de 15 à 20 ans : 150 sous
homme de 20 à 50 ans : 300 sous
homme de 50 à 65 ans : 200 sous
homme de plus de 65 ans : 100 sous
garçon de 1 an : 60 sous
garçon de 4 à 6 ans : 80 sous
garçon de 10 ans : 100 sous
garçon de 14 ans : 140 sous
La somme était diminuée de moitié s'il s'agissait d'une fille.